Bilan de la séance de négociations du 2 mars 2016

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Soutenu-e-s par plusieurs militants et militantes réuni-e-s pour l’occasion devant les bureaux du ministère du Travail, les membres du comité de négociation du SÉTUE se sont présenté-e-s, le 2 mars dernier, pour une séance de négociation avec la partie patronale.

 

En premier lieu, les deux parties ont été présentées à un nouveau conciliateur, Monsieur Pierre-Marc Bédard, qui a l’habitude d’intervenir dans les conflits de longue durée. Après avoir rencontré individuellement les deux parties, ce dernier a demandé à ce que nous répondions à la partie patronale suite à l’offre faite le 21 janvier dernier.

 

Nous rappelons que, suite au rejet de l’entente de principe lors de l’assemblée générale du 21 décembre 2015, une première rencontre de négociation s’est déroulée le 7 janvier 2016 ayant pour but d’expliquer les raisons du dit rejet. Le comité de négociation du SÉTUE a alors exposé à la partie patronale quatre éléments prioritaires, absents de l’entente de principe, empêchant l’obtention d’un règlement. Le 21 janvier, lors d’une nouvelle rencontre de négociation, la partie patronale a fait savoir sa réponse.

 

Les demandes et les réponses sont résumées dans le tableau suivant :

 

Demandes du SÉTUE – 7 janvier 2016 Réponses de la partie patronale – 21 janvier 2016
1- Établissement d’un plancher d’heures pour les auxiliaires d’enseignement :Lors de cette rencontre, nous avons proposé la formule suivante: le plancher d’heures correspondrait à la moyenne des heures attribuées lors des cinq dernières années avec une variation possible de 5%. Refus de discuter de cette demande.
2- Rétablissement du taux par cycle pour l’ancien SÉTUE II :Lors du dépôt de l’entente de principe en décembre dernier, la partie patronale avait retiré la structure salariale du taux par cycle pour les membres de l’ancien SÉTUE II spécialisé afin d’imposer un taux salarial unique pour l’ensemble des cycles d’études. Cette modification de la structure salariale impose une importante diminution de salaire pour les étudiant.e.s des cycles supérieurs dont le travail relève de cette unité. Ouverture à en discuter, mais en contrepartie, le SÉTUE doit accepter de retirer la priorité d’emploi aux cycles supérieurs (pour les emplois spécialisés). De plus, la partie patronale demande le retrait de l’atelier syndical parfait, soit l’assurance que tous les nouveaux travailleurs et nouvelles travailleuses soient automatiquement membres du syndicat.
3- Rattrapage salarial pour le 2e et le 3e cycleNous demandons une hausse de salaire de 2% par année pour les trois dernières années (nous subissons un gel depuis le 23 décembre 2013, date à laquelle nous sommes entré.e.s dans le processus de négociation.
Taux demandé au deuxième cycle : 21.90 $Taux demandé au troisième cycle : 24.10 $
Refus de discuter de cette demande.
4- Reconnaissance du cycle d’étude pour les étudiant.e.s au doctorat en psychologie et en sémiologieLa partie patronale refuse de reconnaître le cycle d’études de ces étudiant.e.s. Ils et elles sont payé.e.s au taux salarial du deuxième cycle alors que leurs emplois sont financés comme s’ils et elles étaient au troisième cycle. Refus de discuter de cette demande.
Retrait de la rétroaction de 200 000$.

Face à cette multitude de refus de la part de la partie patronale, le conciliateur, après consultation avec le comité de négociations, a décidé d’ajourner la séance. Notons que l’UQAM avait faussement affirmé dans ses communications que c’était la partie syndicale qui avait claqué la porte.

Après consultation avec le conciliateur, nous avons exposé à l’employeur les raisons de notre insatisfaction de leur dernière offre. La partie patronale a reçu nos commentaires, mais était surprise par le fait que nous n’avions pas fait de nouvelle contre-offre. Nous insistons que l’offre formulée par l’UQAM le 21 janvier 2016 était reçue comme une insulte, celle-ci étant en dessous de l’entente de principe du mois de décembre 2015, et que nous nous sentions pas interpellé-e-s de faire une contre-offre lorsqu’on est traité-e-s avec un tel mépris. Ainsi, tout en affirmant notre volonté de négocier de bonne foi, nous attendons toujours une offre décente et raisonnable de la part de l’UQAM, à partir de laquelle nous allons pouvoir réellement négocier. La partie patronale nous a répondu qu’elle retournerait consulter l’administration de l’UQAM, mais qu’une chose était certaine, qu’aucune contre-offre de leur part n’inclurait un plancher d’heures. Le conciliateur, Pierre-Marc Bédard, a par la suite ajourné la séance.

Le comité de négociations du SÉTUE demeure disponible pour négocier. Nous réitérons que notre revendication principale demeure l’établissement d’un plancher d’heures pour les auxiliaires d’enseignement, une mesure qui contribuerait grandement à contrer la précarisation du travail étudiant à l’UQAM ainsi qu’à assurer le maintien de la qualité de l’éducation.

Nous serons également à l’Assemblée générale du vendredi 4 mars (12h30 au Centre St-Pierre) pour répondre à toute question.

Solidairement,

Le comité de négociations du SÉTUE

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