Budget 2010-2011: L’UQAM unie contre les hausses de tarifs

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MONTRÉAL, le 1er avr. /CNW Telbec/ – Les étudiantes et étudiants, employées et employés de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) étudient et travaillent dans une université déjà lourdement mise à mal par la dérive immobilière et le sous-financement gouvernemental. Ils tiennent à réaffirmer leur opposition à toute utilisation des hausses de tarifs, et en particulier celles visant à combler le retrait progressif de l’État tant dans le domaine de l’enseignement que dans l’ensemble des services publics. Ainsi le gouvernement annonce sa volonté de faire passer sa part du financement des universités de 67% à moins de 60% dans les prochaines années.

Le budget annoncé par Raymond Bachand, hier après midi est une attaque sans précédent pour faire peser le fardeau budgétaire sur les catégories populaires. Hausse de la TVQ de 2%, augmentation de l’électricité de 3,7% par an, mise en place d’un embryon de ticket modérateur, et dégel des frais de scolarité prolongé après 2012 dans des proportions non encore définies. La liste est longue et tous les contribuables sont touchés, sans modulation réelle en fonction du revenu. Aucune augmentation des services dispensés par l’État n’est prévue. Bien au contraire, avec l’obligation d’autofinancement de tout nouveau programme c’est à terme une remise en cause de la mission sociale de l’État.

« Une hausse des frais de scolarité aura des conséquences dramatiques sur l’accessibilité à l’université, déjà compromise par le dégel de 2007, mais aussi sur l’endettement étudiant. Et qu’il y ait consultation ou pas sur les modalités, cette hausse reste inacceptable » affirme Vanessa L’écuyer, exécutante de l’AFESH. Les mesures proposées dans le budget auront un impact désastreux sur la population et notamment les étudiants déjà en situation précaire.

« Face à un gouvernement déterminé à rétablir l’équilibre budgétaire en s’attaquant aux plus démuni-e-s de la société, une réaction concertée s’impose » déclare Vincent Martin, exécutant de l’AFESPED. C’est pourquoi la communauté de l’UQAM tient à montrer son opposition à ces mesures et son appui au rétablissement d’une fiscalité progressive, seul moyen de permettre un réengagement massif de l’État dans l’éducation, la santé et les services publics. Un réseau de services publics fort et accessible est une nécessité pour le bon fonctionnement de l’université et l’avancement de la société québécoise.

Trois des sept associations facultaire de l’UQAM (AFEA, AFELC, AFESH) ont obtenu des mandats de grève touchant les journées du 31 mars et 1er avril, alors qu’une quatrième (AFESPED) s’est prononcée en faveur de levées de cours pour cette période. Ces mandats s’inscrivent dans la foulée de la mobilisation collective menant aux manifestations nationales initiées par la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics.

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