Rien ne va plus dans les négociations entre la direction du Musée des civilisations et au Musée de la guerre et leurs 420 employés syndiqués qui se disent maintenant prêts à déclencher la grève à compter de lundi prochain.

« Comme l’employeur refuse d’aborder nos enjeux importants, et compte tenu du fait que la vaste majorité des employeurs fédéraux de la région ont accordé des protections dans ces domaines, nous avons signifié un avis de grève à la Société du Musée canadien des civilisations » a fait savoir hier Maria Fitzpatrick, la vice-présidente exécutive de la région de la capitale nationale de l’Alliance de la fonction publique du Canada.

Le mois dernier, les employés avaient voté à 92 % pour la grève après avoir constaté que la direction refusait de leur accorder la sécurité d’emploi et de reconnaître leurs années de service dans des domaines importants, notamment celui de l’avancement professionnel, a rappelé la vice-présidente Fitzpatrick.

Réaction de la direction

Du côté de la Société du Musée canadien des civilisations, la vice-présidente aux Affaires publiques et Édition, Chantal Schryer, a confirmé que le syndicat avait fait parvenir un avis de grève entrant en vigueur le lundi 21 septembre à compter de 6 h.

« Nous sommes évidemment très déçus. Malheureusement, les demandes de l’union sont excessives et ne sont pas abordables. Cela dit, nous sommes encore à la table de négociations avec la ferme intention d’en arriver à une entente réaliste et raisonnable », a indiqué la porte-parole de la Société.

Quant à savoir si les activités aux deux Musées seront perturbées à compter de lundi, Mme Schryer a indiqué que « notre intention est de garder les deux musées ouverts tant et aussi longtemps que les grévistes permettront l’entrée aux visiteurs ».

Les négociations avec la Société du Musée avaient débuté en avril dernier, mais elles ont été rompues en août. Après le vote de grève le 27 août, des séances de médiation tenues les 16 et 17 septembre n’a pas permis un règlement. Selon le syndicat, l’employeur aurait alors refusé d’aborder les préoccupations fondamentales de ses membres.

Selon l’AFPC, la majorité du personnel des deux musées travaillant auprès du public est embauchée de façon temporaire et la plupart de ces employés travaillent d’un contrat à l’autre pendant de longues périodes. Il s’agit des guides, des animateurs, et des hôtes. Les autres employés qui travaillent dans le domaine des collections, du transport, des archives et de la conservation sont également touchés par l’absence de sécurité d’emploi, soutient leur syndicat. « Sans protection contre la sous-traitance, ils vivent toujours une situation précaire et craignent de perdre leur emploi en cette période de récession mondiale », rappelle le syndicat.

L’an dernier, le taux d’achalandage et les revenus du Musée canadien des civilisations et du Musée canadien de la guerre ont été plus élevés que dans tous les autres musées de la région. Mais le syndicat rappelle que le salaire des travailleurs de ces deux musées est inférieur à celui de tout le personnel des autres musées fédéraux dans Ottawa-Gatineau.

Consultez l’article intégral de Paul Gadoury de l’édition du 17 septembre 2009 du Droit sur Cyberpresse.