Cyberpresse : Olymel: La grève pourrait être longue prévient le syndicat

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(Montréal) Le négociateur syndical dans le dossier du conflit de travail à l’usine Olymel de Saint-Hyacinthe prévient que la grève déclenchée par les 450 travailleurs de l’usine, vendredi, risque d’être longue.

«Le moral des troupes est bon, les employés sont déterminés à ne pas s’en faire passer une autre», a expliqué le porte-parole syndical à la table de négociation, Yves Dupont. «Nous avons un fonds de grève pan national de 26 millions $ et les travailleurs gagnent 50% de leur salaire pendant le débrayage. On s’attend à une grève assez longue. Mais nous sommes prêts.» Insatisfaits des négociations entourant l’adoption de leur prochaine convention collective, les employés de l’usine de porc ont déclenché une grève générale illimitée vendredi après-midi.

Après une quinzaine de réunions en présence d’un conciliateur du ministère du Travail, la partie syndicale a décidé de quitter la table de négociations. Le réaménagement des horaires de travail et le gel des salaires seraient au coeur du litige. La convention collective des travailleurs est échue depuis le 30 septembre.

Selon Yves Dupont, qui représente le syndicat des Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce (affilié à la FTQ) les employés faisaient face à une impasse dans le dossier.

«En 2005, nous avons connu une baisse salariale de 20% et nous avons perdu notre fonds de pension. En contrepartie, nous avons négocié un plancher d’emploi de 300 personnes. Aujourd’hui, l’employeur veut nous enlever ce plancher d’emploi, en plus d’avoir 35 autres demandes à la baisse que nous ne pouvons accepter.»

De son côté, le porte-parole de l’entreprise, Richard Vigneault, a indiqué qu’Olymel n’envisageait pas de faire de mises à pied.

Selon ses dires, les employés syndiqués de l’usine de Saint-Hyacinthe gagnent un salaire horaire moyen de 18,15$ ou de 22,98$ avec les bénéfices marginaux. Il s’agirait d’une rémunération «nettement supérieure» à celle de l’ensemble de l’industrie.

«La crise de l’industrie porcine, qui a sévit entre 2003 et 2007, ainsi que l’appréciation du dollar canadien a engendré des pertes de 150 millions dans le secteur du porc frais chez Olymel», a-t-il expliqué.

Il a ajouté que les marchés d’exportation sont plus «serrés» depuis l’éclosion de la grippe a H1N1.

«On attend un appel du conciliateur dans le dossier», a dit Yves Dupont. «Nous avons des travailleurs qui travaillent ici depuis près de 30 ans. On veut régler rapidement c’est certain.»

Rappelons que le débrayage d’environ 200 employés devant les locaux de l’entreprise, vendredi soir, a nécessité l’intervention des policiers. Selon la Sûreté du Québec, les travailleurs se sont aventurés sur le terrain de la compagnie et on empêché les cadres de quitter en voiture.

Consultez l’article intégral de Daphnée Cameron de l’édition du 11 octobre 2009 sur Cyberpresse.

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