Hausse des tarifs : Le premier ministre doit clarifier la position du Conseil général et retirer les frais de scolarité d’un futur projet de loi

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MONTRÉAL, le 27 sept. /CNW Telbec/ – La position adoptée par le Conseil général du Parti libéral du Québec sur la hausse des tarifs inquiète au plus haut point la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ). En effet, le conseil n’a pas cru bon de préciser si les frais de scolarité universitaires étaient exclus dans le futur projet de loi sur une hausse des tarifs.  » La FEUQ demande au premier ministre et ministre d’État à la Jeunesse, M. Jean Charest, de clarifier les intentions de son parti et d’exclure les frais de scolarité d’une future loi sur la tarification des services publics », a déclaré le président de la FEUQ, Jean Grégoire.

En effet, la résolution adoptée par le Conseil général exige que tous les tarifs soient révisés et fixés en fonction d’une proportion du coût réel du service tarifé. Les frais de scolarité universitaires, actuellement en période de hausse importante, ne sont pas explicitement exclus de la réflexion sur la tarification des services publics. Rappelons que le dégel actuel empêchera de 6000 à 13000 étudiants d’accéder aux études universitaires, selon une étude commandée par le MELS.

Si on applique la résolution au pied de la lettre, elle mènerait à une différenciation des frais de scolarité en fonction des domaines d’études, ce qui placerait le Québec dans une position précaire face aux défis de la société du savoir. Non seulement cela porterait directement atteinte à l’égalité des chances, mais l’accessibilité aux programmes les plus onéreux comme le génie, la médecine, ou la musique serait fortement diminuée pour les étudiants provenant des milieux les moins aisés, réduisant d’autant la mobilité sociale au Québec. La différenciation des frais de scolarité serait aussi un abandon du développement économique, social et culturel des régions, car leurs universités se retrouveraient pénalisées par rapport aux universités des grands centres qui offriront les programmes plus payants. « La FEUQ sera présente aux consultations sur un tel projet de loi afin de démontrer l’importance d’une politique d’accessibilité aux études, ce qui inclut le maintien de frais de scolarité à un niveau abordable », a précisé M. Grégoire.

La FEUQ tient aussi à dénoncer la volonté du Parti libéral d’imposer des frais de scolarité, même modestes, au niveau collégial. Aller de l’avant avec une telle mesure ne ferait que diminuer l’accessibilité aux études postsecondaires tout en augmentant l’endettement étudiant. « Un diplôme d’études postsecondaire n’est pas un permis de chasse! Il démontre la capacité de la société québécoise de bien performer dans un monde où l’économie du savoir est de plus en plus prédominante. », a conclu Jean Grégoire.

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