La CSN souligne le 70e anniversaire du droit de vote des Québécoises

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MONTRÉAL, le 25 avril /CNW Telbec/ – « Si aujourd’hui il est normal pour une femme de voter, cela n’a pas toujours été le cas. Jusqu’au XXe siècle, les femmes étaient privées de ce droit, en vertu de l’Acte d’union de 1843 », rappelle la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau.

Il y a 70 ans, le 25 avril 1940, les Québécoises obtenaient le droit de voter aux élections provinciales. Le Québec a été la dernière province à donner ce droit aux femmes – leurs concitoyennes des autres provinces l’ayant acquis entre 1916 et 1925 -, et ce, en raison de l’obstination des premiers ministres Taschereau et Duplessis farouchement opposés au suffrage féminin.

La présidente de la CSN tient à souligner l’acharnement exemplaire des grandes leaders de l’époque qui, dès le début de 1920, ont exercé des pressions pour obtenir gain de cause. « Thérèse Casgrain, présidente de la Ligue des droits de la femme, Marie Gérin-Lajoie, Idola St-Jean, et toutes les autres suffragettes, ont fait un travail colossal. Année après année, des sympathisants masculins présentaient des projets de loi en leurs noms. Il n’y avait pas de femmes députées à l’époque ! C’est finalement le premier ministre Adélard Godbout qui accordera le droit de vote aux Québécoises, influencé en cela par sa propre femme. Ce n’est que vingt ans plus tard qu’une première Québécoise, Claire Kirkland-Casgrain, siégera à l’Assemblée nationale », se souvient Claudette Carbonneau.

Malgré ces victoires, la partie n’est pas gagnée. Il reste beaucoup à faire pour que les femmes obtiennent l’égalité avec les hommes.

L’inégalité persistante

La réalité est éloquente. Au Québec, les femmes continuent d’être moins présentes que les hommes sur le marché du travail ; leurs revenus sont moindres ; elles occupent majoritairement des emplois précaires ; et lorsque la charge des responsabilités familiales s’ajoute, les conséquences économiques sont lourdes.

La représentation des femmes dans des positions décisionnelles, malgré les progrès récents, ne dépasse pas le tiers à l’Assemblée nationale, dans la magistrature, dans la haute fonction publique et au sein des cadres supérieurs. Elles sont pratiquement absentes des conseils d’administration de la grande entreprise.

La CSN propose la mise en place d’incitatifs pour favoriser une meilleure représentation des femmes à l’Assemblée nationale. « Il s’agit là d’objectifs d’équité et de représentativité tout à fait incontournables en démocratie. Il est impératif que l’État assume pleinement son rôle de régulateur, particulièrement en matière de recherche d’égalité entre les femmes et les hommes », résume Mme Carbonneau.

En cette journée anniversaire, la présidente de la CSN insiste pour que les acteurs sociaux demeurent vigilants et actifs. « L’histoire des femmes au dernier siècle s’est écrite avec des efforts parfois héroïques. Il est important de reconnaître le chemin parcouru grâce au militantisme et au courage de quelques-unes qui ont agi comme pionnières et qui ont su entraîner les autres dans leur sillage », conclut Mme Carbonneau.

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