La relance de l’UQAM et les chaires de recherche, qu’en est-il?

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En mai dernier, notre recteur, Claude Corbo, annonçait que la relance de notre université se ferait grâce aux étudiants des cycles supérieurs et à la recherche, ce qui permettrait un rayonnement accru de l’UQAM.

Lorsque les membres du conseil d’administration de l’UQAM ont adopté la convention collective du SÉtuE, le 20 octobre 2009, le rectorat se félicitait de poser ainsi les fondements d’une relance solide pour l’UQAM en offrant des conditions de travail équivalentes à son principal concurrent : l’Université de Montréal.

Or, un mois après la signature de notre convention collective, nous constatons que l’UQAM offre effectivement de meilleures conditions salariales aux employé-e-s étudiant-e-s. Toutefois, elle ne se préoccupe pas d’offrir un support adéquat aux chaires et aux centres de recherche. Après un rattrapage salarial moyen d’environ 20%, les chercheur-es de l’UQAM devront inévitablement revoir leurs budgets pour s’assurer de conserver leurs employé-e-s étudiant-e-s. À plusieurs reprises lors des négociations et même devant le conseil d’administration, le rectorat avait clairement indiqué que des mesures seraient prises pour appuyer les chercheur-e-s et qu’ils et elles ne seraient pas pénalisé-e-s du fait de ce nouveau tarif horaire. Ainsi, l’offre patronale de rattrapage salarial ne devait pas occasionner un impact négatif sur la recherche, mais plutôt un encouragement au recrutement de nouveaux et de nouvelles étudiant-e-s. Pourtant, l’UQAM ne débloquera pas de budgets pour compenser les hausses salariales, pas plus qu’elle ne semble disposée à appuyer les chercheur-e-s dans leur travail. Il est pourtant primordial pour la relance de l’UQAM que le niveau d’emploi et le travail de recherche ne ralentissent pas.

L’auxiliaire de recherche doit s’assurer de bien s’entendre avec sa chaire de recherche ou son centre de recherche sur le fait que la pression doit être mise sur l’UQAM pour obtenir les ressources financières nécessaires, et non par les coupures du nombre d’heures dans les contrats ou encore par le bénévolat.

Étant donné que le vice-rectorat à la recherche et à la création a affirmé qu’il ne laisserait tomber aucune chaire, il faut donc leur demander de compenser pour leur décision. Il ne faut pas que les auxiliaires de recherche fassent du bénévolat. Si les contrats sont réduits, ne travaillez pas plus d’heures qu’il y a sur le contrat que vous signez. Si on vous en demande plus, faites une demande de modification de contrat.

Plutôt que d’encourager les chaires de recherche, notre recteur préfère dépenser 500 000$ de plus par année pour la facultarisation des ressources : davantage de décentralisation des décisions, ce qui occasionnera encore moins de cohérence, plus d’arbitraire et bien sûr des coûts supplémentaires. Il est dommage que l’UQAM ne comprenne pas les véritables enjeux et se concentrent sur les mauvaises solutions. Ce 500 000$ c’est la relance de l’UQAM qui en a besoin, pas une restructuration administrative futile; l’UQAM devrait plutôt régler les problèmes de financement des chaires de recherche.

Le Syndicat des professeur-e-s de l’UQAM et le SÉtuE dénoncent le fait que l’UQAM ne semble pas prête à régler les problèmes de financement des chaires de recherche.

La fréquentation des universités québécoises est en hausse et les inscriptions à l’UQAM sont en baisse. Pouvons-nous croire qu’un tel comportement de l’UQAM pourra aider à sa relance?

Consultez le SÉtuE-L’Info express dont cet article constitue un extrait.

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