Le syndicat des cols bleus de Montréal demande la conciliation

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MONTRÉAL, le 15 sept. /CNW Telbec/ – Les cols bleus de Montréal veulent faire débloquer leurs négociations avec l’administration Tremblay et prennent des moyens exceptionnels pour y arriver. Aujourd’hui, ils ont déposé au ministère du Travail une demande de conciliation afin d’obtenir l’intervention d’une tierce partie pour accélérer les pourparlers et en venir à une entente.

Sans contrat de travail depuis plus de deux ans, les employés manuels commencent à s’impatienter devant le refus de la ville de modifier ses positions de départ. Selon le syndicat, malgré plus de quarante rencontres de négociations, l’administration Tremblay défend toujours le statu quo en ce qui concerne le cadre financier offert aux syndiqués. Un entêtement que les cols bleus jugent irréaliste et injuste, soulignant le recul de 15% dans leurs conditions de travail, subi en 2004, lors de l’imposition d’une convention par un arbitre.

Dans sa demande au ministre Hamad, le syndicat des cols bleus insiste sur les problèmes posés par les arrondissements sur l’organisation du travail. Ainsi, le SCFP 301 constate « que les arrondissements fonctionnent en vase clos et procèdent à la pièce au démantèlement des services publics devant une ville-centre qui semble avoir lancé la serviette quant à ses propres pouvoirs et devoirs ». Une situation qui multiplie l’octroi de contrats à des sous-contractants, aux frais des citoyens de la ville. Le syndicat dénonce de surcroît la multiplication des cadres pendant que les cols bleus, qui offrent le service direct à la population, sont de moins en moins nombreux sur le terrain. En terminant sa lettre, le SCFP 301 demande au ministre de nommer un conciliateur dans les plus brefs délais afin de fixer un calendrier de rencontres et d’accélérer le processus de négociation.

Rappelons que le 31 août dernier, le syndicat a tenu une journée de grève de 24 heures, une première depuis 17 ans. Les cols bleus n’ont pas exclu la possibilité de mener une campagne publique pour s’adresser aux citoyens de la ville ou d’exercer d’autres débrayages, en tentant de minimiser l’impact sur la population.

Le SCFP représente environ 70 % de l’ensemble des employés municipaux au Québec. En plus du secteur municipal, le SCFP est présent dans 10 autres secteurs d’activités au Québec, entre autres, la santé et les services sociaux, l’éducation, les transports urbain et aérien, l’énergie, les sociétés d’État et organismes publics québécois et les communications. Comptant au total près de 105 000 membres au Québec, il est le plus important syndicat affilié de la FTQ.

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