Les syndiqué-es sont outrés – L’Université de Montréal fait preuve de mépris

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MONTRÉAL, le 20 oct. /CNW Telbec/ – Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Montréal (SCCCUM-CSN), qui rassemble quelque 2433 passionnés de l’enseignement, est particulièrement outré par la rebuffade qu’il vient de subir de la part de l’administration de l’université. Celle-ci a rejeté du revers de la main, hier, la totalité de ses revendications en vue du renouvellement de la convention collective, qui a pris fin le 31 août.

Dans un souci de qualité de l’enseignement, une des demandes des chargé-es de cours qui leur tient particulièrement à cœur est la limitation de la taille des groupes-cours. Or l’université refuse catégoriquement d’en discuter… tout simplement.

En ce qui concerne les salaires, le syndicat réclame un rattrapage salarial de 7,7 % étalé sur trois ans et des augmentations de 12 % réparties sur la même période afin de réduire l’écart qui les sépare de la rémunération des professeurs. Or l’université propose 1 % d’augmentation annuellement tout en estimant que le rattrapage salarial n’est pas nécessaire. Pourtant, les calculs du syndicat effectués à partir des données reconnues par l’université démontrent que les salaires des chargé-es de cours sont au moins de 7,7 % inférieurs à ceux des professeurs.

Bien sûr, parallèlement à cette situation, rappelons que les hauts dirigeants de l’institution n’ont pas hésité à se voter des augmentations rétroactives équivalant à 50 % de ce que le syndicat revendique pour ses enseignants.

Non, non et non !

Qu’il s’agisse de propositions des chargé-es de cours concernant les allocations de départ à la retraite, les programmes d’intégration et de perfectionnement, les attributions de cours ou autres, les réponses de la direction de l’université sont toujours les mêmes : non.

Par ailleurs, le conseil exécutif du syndicat constate que les dirigeants de l’université s’attaquent directement à la liberté syndicale et à la fonction de représentation syndicale en contestant le pointage attribué aux libérations syndicales et au nombre de libérations pour représentation syndicale.

Attitude de mépris

Le président du syndicat, Francis Lagacé, explique : « L’Université de Montréal s’en prend à la légitimité du syndicat et à la convention collective, comme en témoigne le nombre de griefs qui augmente sans cesse. Elle veut retourner à l’arbitraire patronal. Par exemple, l’université désire pouvoir annuler n’importe quel cours sans compensation pour les chargé-es de cours jusqu’à deux semaines avant le début d’un cours. Ainsi, un enseignant pourrait se retrouver du jour au lendemain sans travail et sans dédommagement. »

En observant l’attitude de la direction, un mot vient spontanément à la bouche de nombreux chargé-es de cours : mépris.

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