Négociation secteurs public et parapublic – Le Front commun en tournée partout au Québec

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QUÉBEC, le 13 oct. /CNW Telbec/ – C’est sur le thème « Ensemble pour les services publics » que les représentantes et les représentants du Front commun SISP-CSN-FTQ amorcent aujourd’hui une grande tournée du Québec. Au cours des trois prochaines semaines, ils visiteront toutes les régions afin d’échanger avec leurs membres et la population sur les enjeux de la négociation pour le renouvellement des conventions collectives qui arrivent à échéance le 31 mars 2010.

Cette grande tournée bat son plein aujourd’hui à Québec et culminera en un grand rassemblement le 29 octobre prochain, à Montréal. Le lendemain, 30 octobre, les négociateurs déposeront les demandes syndicales auprès du Conseil du trésor. Le lancement de ces négociations cruciales sera souligné par des actions de visibilité dans tous les lieux de travail des réseaux de l’éducation et de la santé ainsi que dans les ministères et dans certains organismes gouvernementaux.

« Ce Front commun est unique dans l’histoire du Québec. Nous négocions d’une même voix pour 475 000 travailleuses et travailleurs qui œuvrent dans tous les domaines, dans toutes les régions du Québec. Cette négociation est importante, non seulement pour nos membres, mais pour toute la population. Il ne s’agit pas seulement d’améliorer les conditions de travail des salariés de l’État, il s’agit également de maintenir et d’améliorer les services publics », a déclaré Claudette Carbonneau, présidente de la CSN.

Les services publics : un poids économique majeur

Au Québec, les services publics sont le fruit du travail quotidien d’un demi-million de personnes. Ces services ne sont pas qu’une dépense, ils constituent des investissements névralgiques pour le développement du Québec et les sommes investies dans les régions sont réintroduites entièrement dans l’économie. D’ailleurs, les derniers mois ont révélé qu’un État doté de services publics forts traverse mieux les crises, car les sommes qui y sont accordées demeurent un investissement rentable pour relancer l’économie. Le poids de la fonction publique et le filet social du Québec ont contribué à stabiliser les revenus et faire en sorte que les Québécois ont moins ressenti la récession. Des services gouvernementaux de santé et d’éducation de qualité accessibles à tous les citoyens constituent un véritable rempart contre la pauvreté, particulièrement important en cette période de difficultés économiques.

« Dans tous les réseaux publics, nous sommes face à un enjeu majeur : l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre. Nous avons besoin de ces milliers de femmes et d’hommes qui se dévouent pour leur communauté. Au cours des prochaines années, les problèmes de pénurie de personnel iront en s’accentuant. Nous devons dès aujourd’hui prendre les moyens pour assurer la continuité et la qualité des services publics. Invoquer dans ces conditions le déficit budgétaire pour ajouter au fardeau des salariés de l’État mettrait encore davantage en péril la pérennité de nos services publics », a ajouté Michel Arsenault, président de la FTQ.

Des conditions de travail qui doivent être améliorées

Le retard salarial constaté entre les employés des secteurs public et parapublic et les autres salariés du Québec est un obstacle important à leur fonctionnement optimal et à leur développement. En 2008, l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) estimait ce retard à 7,7 % en moyenne par rapport à l’ensemble des salariés du Québec et à 5,2 % par rapport au secteur privé.

De plus, il est faux de croire que les employés de l’État bénéficient d’une sécurité d’emploi mur à mur. Seulement 64 % d’entre eux ont des postes réguliers, les trois quarts à temps plein, le quart à temps partiel et 36 % ont des emplois sur appel, occasionnels ou temporaires, ne profitant ainsi d’aucune sécurité d’emploi.

« Il est clair que les conditions de travail dans les secteurs public et parapublic se sont détériorées au fil des années. Aujourd’hui, il est faux de prétendre que les employés du gouvernement profitent de situations plus avantageuses que la moyenne. Les travailleuses et travailleurs de l’État ont droit comme les autres de revendiquer ce qui leur revient », a souligné Gilles Dussault, président du SFPQ.

Un rapport de force augmenté

Près d’un demi-million de personnes sont réunies au sein de ce Front commun. Le gouvernement du Québec doit saisir cette opportunité de réparer les dommages causés par l’adoption sous bâillon d’une loi spéciale pour imposer les conditions de travail de l’ensemble de ses salariés.

« Nous ferons preuve de détermination et de solidarité. Nous attendons du gouvernement qu’il mène ces négociations avec diligence et de bonne foi. Nous avons convenu d’une démarche de négociation accélérée et nous déposerons nos demandes dès le 30 octobre prochain, tel que le prévoit la Loi. Nous souhaitons que le gouvernement adopte comme nous un échéancier raccourci nous permettant d’obtenir une entente avant l’échéance du 31 mars 2010. Il s’agit de notre meilleure chance de convenir d’un contrat de travail qui répond à la fois aux attentes de nos membres et aux besoins de la population », ont conclu les trois dirigeants syndicaux.

Rappelons qu’en mai dernier, le SISP, la CSN et la FTQ ont annoncé la formation d’un Front commun afin de négocier d’une même voix pour les 475 000 personnes salariées des services publics. Ces organisations syndicales représentent les fonctionnaires et les professionnelles et professionnels du gouvernement ainsi que les travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé, de l’éducation et des organismes gouvernementaux.

Le Front commun réunit tous les grands syndicats présents dans les secteurs public et parapublic, soit les organisations regroupées au sein du SISP (CSQ, FIQ, SFPQ, SPGQ et APTS), de la CSN (FSSS, FEESP, FNEEQ et FP) et de la FTQ (SCFP, SQEES, SEPB et UES).

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