Ultimatum de La Presse – La Fédération nationale des communications-CSN lance un appel à la transparence et à la négociation

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MONTREAL, le 4 sept. /CNW Telbec/ – La Fédération nationale des communications (FNC-CSN) qui représente quatre syndicats du quotidien La Presse, soit la majorité des employés, souhaite que les ultimatums et les menaces de suspension du quotidien et de Cyberpresse cèdent le pas à la négociation et à la transparence afin de préserver le plus vieux quotidien francophone en Amérique.

« Il est pour le moins décevant et contradictoire que malgré l’urgence de la situation La Presse fixe à la mi-octobre le dépôt des informations financières demandées par les syndicats depuis plus de deux mois. Les syndicats ont exprimé à maintes reprises leur volonté de contribuer au repositionnement du journal et, si la situation l’exige, ils sauront prendre les décisions qui s’imposent pour assurer l’avenir du quotidien et de leurs emplois », soutient Chantale Larouche.

La FNC exhorte les dirigeants de La Presse, qui réclament un règlement pour le 1er décembre, à donner accès rapidement à la demande d’informations financières des syndicats, une condition nécessaire à une évaluation éclairée et à l’adoption de mesures adéquates. Il est urgent que tout soit mis en oeuvre pour favoriser une négociation fructueuse, afin d’assurer le redressement de la situation de manière constructive, efficace et respectueuse des employés », affirme la présidente de la fédération, Chantale Larouche. Cette annonce jumelée au conflit en cours au Journal de Montréal risque de créer un déficit démocratique important au Québec.

La FNC trouve particulièrement préoccupant que les stratégies d’entreprise, essentiellement axées sur le rendement à court terme et la satisfaction des actionnaires, menacent l’avenir des deux plus importants quotidiens français du Québec. « La crise économique et structurelle ne peut pas servir ainsi de prétexte à une remise en question de la mission d’information des journaux et du droit fondamental du public à une information de qualité. Nous sommes conscients qu’un virage et une réorganisation s’imposent, mais cela ne peut pas se faire dans le seul intérêt des entreprises et de l’actionnariat », souligne Chantale Larouche.

La Fédération nationale des communications invite les dirigeants et propriétaires du quotidien La Presse à consolider plutôt qu’à fragiliser le pacte qui depuis 125 ans lie La Presse et la population du Québec autour d’un journalisme de qualité qui contribue à alimenter le débat démocratique.

La FNC rappelle que sans l’apport des employés l’avenir du quotidien ne saurait être assuré et que cet appui fait appel à plus de respect, de confiance et de transparence.

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