En nommant Gérard Latulippe président de Droits et Démocratie, le ministre des Affaires étrangères Lawrence Cannon espérait régler la crise qui secoue l’agence de défense des droits de la personne.
Mais pour l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) qui représente les employés de Droits et Démocratie, l’arrivée de M. Latulippe ne permettra pas de ramener le calme.
L’ambiance se serait à ce point détériorée que le travail serait devenu impossible, avance l’AFPC qui évoque même un climat de méfiance généralisée dans l’agence.
Depuis plusieurs mois, les salariés s’opposent à une partie du conseil d’administration, lui-même divisé en son sein. Dernièrement, la direction par intérim a embauché un enquêteur privé.
Droits et Démocratie devra, en outre, faire face à une vérification de ses comptes par une compagnie privée. Selon Le Devoir, cette mission reviendrait à la firme Deloitte & Touche, qui inspectera les comptes de l’agence entre 2005 et 2009.
Ces développements font croire à l’AFPC que certains dirigeants de Droits et Démocratie se livrent à une sorte de chasse aux sorcières.
Et si le principal objectif du syndicat est de ramener un climat de confiance dans l’organisme, celui-ci n’exclut pas pour autant la possibilité de recourir aux tribunaux.
« S’il faut mettre de la pression en accentuant nos démarches légales on va le faire! », a déclaré à Radio-Canada Jérôme Turcq, vice-président directeur régional pour le Québec à l’AFPC.
Le ministre Cannon a pour sa part indiqué que d’autres actions pourraient être entreprises si la situation continuait à se dégrader dans l’agence. Il n’a pas précisé quelle serait la nature de ces actions.
Consultez l’article intégral de l’édition du 24 février 2010 de Radio-Canada.