MONTRÉAL, le 22 avr. /CNW Telbec/ – “Les effets du budget Bachand ne se font pas attendre. Les coupes massives sont bel et bien commencées. Les premières victimes sont les immigrantes et les immigrants qui se voient amputer de 60 classes de francisation. C’est inadmissible !” tonne la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau.
Selon des informations obtenues par le quotidien Le Devoir, après l’abolition de 30 classes à temps complet, décrétée par le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles, le budget d’Emploi-Québec, est sabré de 600 000 $. Conséquence : 35 classes de francisation à temps partiel, réparties dans trois cégeps de la région de Montréal sont supprimées, ce qui touche plus de 1000 travailleuses et travailleurs immigrants.
“On ne peut prétendre que l’immigration est un défi et réduire en même temps les moyens pour maîtriser la langue commune. Il s’agit d’économies de bouts de chandelles !” dénonce vertement la secrétaire générale de la CSN, Lise Poulin. La CSN rappelle qu’il s’agissait pourtant d’un des engagements du grand Rendez-vous sur la langue française d’octobre 2008, à Montréal.
Pour Lise Poulin, il s’agit de politiques à courte vue. “La maîtrise du français devrait être une clé de l’intégration et de l’accès à de meilleurs emplois. Le travail et l’apprentissage de la langue demeurent des moteurs importants d’intégration à la société québécoise. Ça n’a aucun sens de recevoir des immigrants de cette façon !”
Alors que le gouvernement a laissé entendre qu’il pouvait comprimer la progression du niveau des dépenses sans que cela ait de conséquences sur les services à la population, la CSN voit dans cette décision une démonstration éloquente d’un effet pervers du budget du ministre des Finances, Raymond Bachand.
La centrale syndicale dénonce le carcan budgétaire dans lequel le gouvernement emprisonne la population québécoise. “Le ministre aurait dû annoncer un échéancier plus long pour revenir à l’équilibre budgétaire, comme l’ont fait le gouvernement fédéral et celui de l’Ontario”, de conclure Claudette Carbonneau.
La CSN demande au gouvernement de rétablir immédiatement les classes de francisation abolies.
La Confédération des syndicats nationaux est composée de plus de 2100 syndicats qui regroupent plus de 300 000 membres.