OTTAWA, le 4 mars /CNW Telbec/ – Selon l’organisme qui représente les professeurs des collèges et des universités du Canada, le budget fédéral d’aujourd’hui constitue une déception majeure en ce qui a trait à l’éducation postsecondaire, car il laisse les chercheurs du Canada en plan, n’offre aucun nouveau soutien aux universités et collèges, lesquels enregistrent un accroissement du nombre d’inscriptions, ni aucune aide pour les étudiants, qui sont aux prises avec des niveaux d’endettement et des frais de scolarité élevés.
“Le gouvernement était censé avoir pris une pause pour “rééquilibrer” ses efforts, mais il ne semble y avoir aucun changement de cap en ce qui a trait à l’éducation postsecondaire et au financement de la recherche”, a noté James Turk, directeur général de l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU).
“Nous sommes déçus que les organismes subventionnaires qui financent la recherche de base ne reçoivent qu’une modeste somme de 32 millions de dollars”, a indiqué M. Turk. “Cela neutralise peut-être l’inflation, mais c’est bien loin de compenser les compressions considérables qui ont été annoncées l’an dernier”, a-t-il souligné.
M. Turk a noté qu’alors que les provinces profiteront de la hausse de 3 % des paiements de transfert annoncée dans le budget 2007, l’ACPPU estime que ce montant ne suffira pas à couvrir l’augmentation du nombre d’inscriptions ni les coûts de plus en plus élevés avec lesquels les universités et les collèges doivent composer.
“Ainsi, le nombre de places pour les étudiants diminuera, les frais de scolarité grimperont, les choix de cours rétréciront, le nombre d’étudiants par classe augmentera et les services aux étudiants seront réduits”, a affirmé M.Turk.
M. Turk est également préoccupé par les initiatives visant à promouvoir la commercialisation de la recherche postsecondaire.
“Ce budget est centré sur la continuation des efforts du gouvernement pour contraindre les universités et les collèges à collaborer plus étroitement avec le secteur privé”, a observé M. Turk. “Une telle démarche compromet l’intégrité de la recherche, ainsi que l’indépendance et la qualité de l’éducation, et à long terme, cela nuira également à toute initiative d’innovation réelle.”