Les première et deuxième journées de la session automnale de 2019 à l’UQÀM n’ont pas eu lieu. La troisième journée n’aura vraisemblablement pas lieu non plus puisque le Syndicat des employé·e·s de soutien de l’UQAM (SEUQAM) a annoncé une troisième journée de grève de 24 h ce jeudi 5 septembre. À la demande du SEUQAM de retourner à la table de négociation, l’UQÀM a répondu par la négative, prétextant une personne en vacances du côté patronal. L’indignation est vive alors que 1800 salarié·e·s sont sans salaire et que la rentrée de 40 000 étudiant·e·s est perturbée. Voici le communiqué émis aujourd’hui par le SCFP-SEUQAM.
Rappelons qu’en plus d’essuyer ce revers, les employé·e·s de soutien de l’UQAM sont sans convention collective depuis le 31 mai 2017. Le vote de tenir jusqu’à 5 jours de grève a eu lieu le 3 juillet dernier. Principalement, les questions salariales sont à la source du litige.
Quoi faire en tant que membre du SÉTUE
Les membres du SÉTUE ne sont pas en grève. En effet, le droit de grève des travailleur·euse·s est limité par l’article 142 du Code du travail et il ne peut être exercé qu’à certains moments de la négociation de la convention collective. Dans le cas d’une grève d’un autre syndicat, les membres du SÉTUE sont tenu·e·s de se présenter au travail.Toutefois, personne n’est tenu·e de franchir des lignes de piquetage ou de travailler dans des conditions qui pourraient menacer leur sécurité (voir en ce sens l’article 11.06 de notre convention collective). Dans ce contexte, rien ne vous oblige à franchir les lignes de piquetage du SEUQAM. Plus largement, le mot d’ordre du SÉTUE est d’éviter de franchir les lignes de piquetage dans la mesure du possible parce que c’est ce que la solidarité syndicale la plus élémentaire commande.
Ainsi, votre obligation est de vous présenter sur les lieux de travail pour constater s’ il vous est possible de rentrer sur votre lieu de travail par les portes habituelles. Vous devez contacter votre employeur·e si cellui-ci est joignable, afin de connaître ses directives. Peut-être serez-vous autorisé·e à faire du télétravail ou vous sera-t-il proposé un autre accommodement. Si vous refusez de travailler, votre employeur·e sera en droit de vous réclamer ces heures ou de ne pas vous les rémunérer.
Si votre employeur·e est membre du SEUQAM, donc en grève, et que vous étiez disponible et disposé·e à travailler, mais que vous vous retrouvez dans l’impossibilité d’effectuer votre prestation de travail, vous pouvez quitter les lieux de l’emploi et être rémunéré·e pour votre journée de travail. Notez également que ces heures ne sont pas reportables.
Autrement, par solidarité syndicale, nous vous invitons aussi à appuyer le SEUQAM en participant, en dehors de vos heures de travail, à leur mobilisation. Vous pouvez suivre le SEUQAM sur Facebook via ce lien et le SCFP (leur syndicat affilié) via ce lien.